LE PROJET D'EUROPE ECOLOGIE LES VERTS, UN PROJET D'AVENIR
Nombre d'entre nous attendaient impatiemment 2012, car ils plaçaient dans cette date tous leurs espoirs de changement. Et voilà que 2012 est arrivé, et voilà que nous sommes à deux semaines du 1ier tour des Présidentielles...
Pour beaucoup, dont les écologistes, le traitement médiatique de cette campagne n'est pas du tout à la hauteur des enjeux, et nombre de candidats se complaisent dans une parade où la forme a définitivement pris le pas sur le fond. Et sur le fond, les mesures préconisées par EELV sont, soit insuffisamment prises en compte, soit « empruntées » pour donner une petite touche « environnementale ». Le sens du projet écologiste est, en réalité, de se préoccuper davantage du moyen et du long terme et de porter le souci de léguer aux générations futures une société et une planète vivables.
Au-delà d'une simple échéance du mandat présidentiel, en 2012, la France a de vraies et graves questions à trancher. Nous sommes à un tournant historique, qui nous oblige à prendre des décisions nous engageant, nous et nos enfants pour des décennies.
La crise financière, économique et écologique, l'appauvrissement de nombreuses catégories de personnes met définitivement notre système économique en question...
La déplétion des énergies, des minerais, des terres arables, la surexploitation des terres et des océans, annonce une complète remise en cause de nos modes de vie pour le siècle à venir, alors qu'aujourd'hui encore nous baignons dans le gaspillage et sommes saturés de déchets.
Notre cadre de vie se dégrade, la beauté de nos paysages et la richesse de la biodiversité passent au second plan derrière les profits. Les pollutions sont partout, la planète s'échauffe à toute allure.... Notre alimentation et notre santé sont menacées.
Cela se traduit sur le plan humain par des inégalités et injustices scandaleuses et provoque des tensions qui ne peuvent avoir d'autre issue, si elles sont comprimées, que d'exploser...
Terrible tableau, et terrible responsabilité que de tirer la sonnette d'alarme, de crier à l'urgence alors que beaucoup se voilent la face, fuient la réalité ou pis, « profitent » égoïstement de tout ce dont ils peuvent encore profiter.
Les écologistes disent : il faut changer et c'est MAINTENANT !
Il est tard, et s'il n'y a pas de réponse magique, ni simple -loin s'en faut, on peut encore agir et organiser la nouvelle ère. Le projet des écologistes, contrairement aux autres projets qui consistent à continuer comme avant en collant quelques sparadraps, le projet des écologistes est d'engager une 3e révolution (après celle de la découverte de la vapeur, puis du pétrole), la transition écologique de l'économie.
Les réponses proposées à la crise -aux crises, sont des réponses sérieuses, éprouvées par des experts, des réponses à moyen et long terme, mais à enclencher AUJOURD'HUI. Il ne s'agit pas de revenir à la bougie, mais de VIVRE MIEUX et plus sobrement. Il s'agit de s'attaquer aux problèmes à leurs racines, et de reprendre le pouvoir là où l'on veut nous faire croire à des causes exogènes.
La dette nous est présentée comme un ovni tombé du ciel, ou la preuve que nous vivons au-dessus de nos moyens, pour mieux nous dépouiller des services publics. Or en France, elle est avant tout due à un déficit de recettes et au formidable cadeau fait aux banques sans contreparties : rétablir la fiscalité au niveau de 2001 nous ferait gagner plus de 100 milliards d'euros par an. Il faut rétablir la progressivité de l'impôt, et ne rembourser, rééchelonnée, que la dette légitime. Il faut cesser d'empiler traités sur traités qui nous lient de plus en plus étroitement jusqu'à nous étouffer, avec le capitalisme financier. Il faut exiger la possibilité du rachat de la dette par la BCE, mettre fin à la spéculation sur les états.
Il faut obliger les banques à séparer leur activité d'investissement, de celle de spéculation. Il faut taxer de façon concertée et significative, les transactions financières, et réellement prohiber les paradis fiscaux. Ces derniers abritent chaque année 30 milliards d'euros, quand la dette s'alourdit de 50 milliards...
ECONOMIE: Réorienter vers l'humain et le soutenable
Les principales caractéristiques de l'économie contemporaine sont sa mondialisation, sa financiarisation, et une situation paradoxale pour les personnes : d'un côté celles qui travaillent, souvent dans des conditions harassantes, souvent dans des conditions précaires, et d'un autre côté près de 3 millions de chômeurs + 1,4 millions de personnes exerçant une activité réduite contrainte, avec une rémunération insuffisante pour vivre décemment. Tout ceci avec une terrible inégalité dont les femmes sont les grandes victimes (rappelons que 80% des travailleurs précaires sont des femmes).
De même, les difficultés d'accès à l'emploi pour les jeunes, la non-reconnaissance des stages sont inadmissibles. Les jeunes constituent pourtant le capital d'avenir pour notre société.
L' économie mondialisée conduit à des aberrations faisant faire à certains produits le tour de la planète avant d'échouer dans nos foyers.
Cette économie pratique le dumping social, faisant l'apologie d'un marché « libre et non faussé » tout en mettant nos salaires en concurrence avec des salaires « d'esclaves » à 100€/mois.
Dans cette économie financiarisée, l'humain est sacrifié sur l'autel des profits boursiers.
Et pour comble, cette économie gaspille de façon éhontée les ressources naturelles bientôt arrivées à épuisement.
Pour EELV, il y a urgence à orienter l'économie vers la production de biens et services utiles et durables, à la relocaliser en visant pour cible première le marché européen et le potentiel de proximité. Il y a nécessité absolue de se donner des règles de concurrence justes.
Il faut soutenir massivement les PME, qui produisent de l'emploi, exonérer des charges patronales les entreprises qui s'engagent sur les conditions de travail et des normes sociales exigeantes. Il est scandaleux d'exonérer pour 30 milliards € /an des entreprises qui pensent avant tout à rémunérer leurs actionnaires (le CAC40 distribue 12x plus de dividendes qu'il ne paye d'impôts)
Il faut soutenir l'économie sociale et solidaire qui assure en grande partie une aide irremplaçable aux personnes et constitue une voie porteuse dans le domaine économique (cf COOP Alsace, l'un de nos fleurons, aujourd'hui en passe d'être récupérées par les grands groupes de la distribution). Il faut réinvestir dans les services publics, en particulier l'éducation et la santé, qui ont fait les frais de la rigueur (RGPP = -100 000 emplois).
Il faut investir dans la recherche et dans les nouvelles énergies, lancer des grands programmes d'isolation des bâtiments, en commençant par le locatif social.
Nous nous trouvons devant la nécessité d'une double réorientation : d'une part les énergies fossiles, qui aujourd'hui assurent 70 % de notre consommation énergétique, s'épuisent, et d'autre part notre parc nucléaire (17 % de notre consommation) est vieillissant (2012 : 22/58 réacteurs arrivent à 30 ans de fonctionnement , c'est-à-dire la durée de fonctionnement prévue à leur construction)
Rallonger leur durée d'exploitation constitue une prise de risque que personne ne pourra assumer, même si leur maintenance est revue. La Cour des Comptes estime que le maintien du nucléaire nécessiterait une dépense de « 55 Mds €, une dépense peu probable voire impossible » Avec la visite décennale qui vient de se terminer à Fessenheim, on veut nous faire croire à une nouvelle jeunesse de la centrale, alors que le problème de fond, à savoir la fragilité de son socle et sa situation en contrebas du canal d'Alsace, la placent à un niveau de risque élevé en cas de séisme. Et de toutes les façons, le problème non hypothétique mais déjà bien réel du nucléaire est celui des déchets, que nous n'acceptons pas de livrer aux générations futures.
Pour les écologistes, il est urgentissime d'organiser la transition énergétique. Cela ne se fera pas d'un claquement de doigts, mais pas non plus au prix d'un retour à la bougie. C'est une véritable révolution qui doit s'opérer, de laquelle nous serons tous acteurs à tous les niveaux. Les études réalisées par les experts du scénario Négawatt démontrent que nous pouvons raisonnablement envisager pour 2050, que 90% des besoins soient assurés par les énergies renouvelables et que les gaz à effet de serre soient divisés par 16. Ceci au prix d'une prix d'une mobilisation collective résolue pour plus de sobriété, réduisant pour commencer notre consommation de 45 % sans baisse significative de confort. Ce que les Japonais ont fait, dramatiquement contraints, nous pouvons choisir de le faire par respect pour les générations futures. Avons-nous réellement besoin d'un éclairage public intense au milieu de la nuit ? de volets roulants électriques ? d'affiches publicitaires électriques ? de consommer du café en dosettes individuelles ? ...
La réduction de nos besoins passera également par plus d'efficacité : l'isolation d'1 million de logements par an (40% de notre consommation d'énergie finale réside dans le bâtiment), la proscription du chauffage électrique dans le neuf, l'éco-conception des produits et en particulier du matériel électro-ménager. (classes A ou B obligatoires)
Le transport, qui représente actuellement 30% de l'énergie finale, devra être envisagé de façon plus économe, plus rationnelle, plus collective. Le ferroutage, le transport par voies fluviales devront être développés, et surtout les circuits se raccourcir, ce qui se fera naturellement dans une économie centrée sur le local. Pour les trajets courts (-2km), il faut redécouvrir la marche à pied, le vélo (par exemple pour se rendre à l'école, faire ses petites courses !). Pour les trajets du quotidien, mieux organiser le covoiturage, l'autopartage, les transports collectifs pendulaires en petits bus.
Quelles sont les énergies de demain ?
L'idée à retenir est qu'il nous faudra diversifier, assurer notre approvisionnement dans la complémentarité.
Dans le champs de la biomasse, il y a bien sûr le bois énergie, la récupération des déchets de bois, et en Alsace c'est une ressource non négligeable.
Les biogaz peuvent nous assurer un approvisionnement multiplié par 40. La méthanisation des déjections d'élevage offre un grand potentiel. De l'énergie est à trouver dans les résidus solides des cultures : 1ha d'herbe miscanthus peut fournir l'équivalent de 71 MW/an.
L'éolien est une ressource importante : la France possède le 2e gisement européen dans ce domaine. De 4000 machines installées en 2011, nous pouvons passer à 18000 en 2050, dont la moitié en offshore.
Le solaire thermique peut satisfaire, en Alsace, la moitié de nos besoins en eau chaude. Il peut également répondre à une participation non négligeable aux besoins en chauffage. Le photovoltaïque peut équiper 5% de nos toitures, ce n'est pas une utopie. Pour la construction il devrait être obligatoire de prendre en compte les données bioclimatiques. La géothermie peut être multipliée par 11.
Les énergies du soleil et du vent pourront couvrir 30% de nos besoins en 2050, la biomasse 45% , les énergies renouvelables dans leur ensemble 90%. Pour les 10% restants, Négawatt propose de recourir aux énergies fossiles, constituant un appoint flexible pour combler les besoins résiduels.
Au Danemark c'est un modèle qui fonctionne déjà, l'île de Samsö est aujourd'hui totalement indépendante en approvisionnement énergétique. Mais cette situation résulte d'une planification rigoureuse mise en œuvre depuis 1976 ! Elle est le fruit d'une mobilisation massive de tous les chercheurs et ingénieurs du pays (Alors qu'en France les crédits alloués à la recherche se réduisent à seulement 2% du PIB , et le nucléaire mobilise 90% du budget recherche sur l'énergie...)
CONSOMMATION : Mieux et moins
Il est établi que notre mode de vie est infiniment trop gourmand en ressources : notre empreinte écologique équivaut pour l'ensemble de l'humanité à 1,4 planète (chiffres de 2006). Si tout le monde vivait comme un Français : 2,5 planètes ; comme un Américain des Etats-Unis : 5 planètes.
Tout comme les ressources énergétiques, les ressources minérales ont été surexploitées, pillant au passage les pays producteurs et leurs habitants, et on arrive à la fin des stocks disponibles pour de nombreux métaux : zinc, étain, plomb, cuivre, pour les plus traditionnels, mais aussi les métaux rares nécessaires à nos technologies de pointe, comme le platine ou le tantale. En attendant, on continue à consommer en gaspillant de façon totalement irresponsable.
En matière de nourriture 30 à 40% de ce qui est produit est jeté (entre la production, la transformation, le transport, la cuisine...) !
Dans nos poubelles et déchetteries, 590kg sont jetés chaque année par 1 seule personne.
Combien d'objets inutiles et futiles, souvent mis en avant par la publicité ?
Combien de ressources consommées par les animaux domestiques (nourriture, boîtes de conserves, litière...) ? Combien d'objets encore utilisables ?
Des démarches de réduction des déchets à la source peuvent facilement être engagées à titre individuel, (pastille NON PUB = -40kg de déchets, consommer l'eau du robinet, ne pas changer son équipement au gré des modes, recours aux cadeaux immatériels, prise en compte de l'emballage dans le choix de l'achat, mesures réglementaires pour réduire les emballages, responsabiliser les distributeurs sur leur élimination, revenir aux bouteilles en verre, standardiser la composition des plastiques, etc... pour pouvoir systématiser la réutilisation)
Mais il est indispensable, comme cela a été engagé pour le nouveau mode de collecte, que les collectivités se mobilisent au travers d'actions pilotées. 85% des Français estiment qu'on n'en fait pas assez. Il est par exemple inacceptable que les centrales d'incinération fassent obstacle à certaines initiatives en matière de réduction...
En direction des industriels il est capital d'imposer rapidement des contraintes fortes (taxes selon les matériaux d'emballage utilisés, les petits volumes, le jetable...). De même aux employeurs concernant les comportements sur les lieux de travail (chauffage, climatisation, eau, produits d'entretien, quantité de papier consommée, papier recto-verso, textes en réduction, qualité d'impression par défaut, enveloppes à usage multiple, paramétrage des appareils en mode veille...)
PLANETE : Elle est unique, protègeons-la !
La planète est notre cadre de vie. Elle s'est construite au fil de milliards d'années, pour nous offrir une variété de paysages époustouflants, des espèces végétales et animales qui entretiennent entre elles des relations à l'équilibre fragile. La biodiversité et les écosystèmes doivent faire l'objet du plus grand soin. Il est extrêmement difficile, sinon impossible d'opérer des retours en arrière dans ce domaine. (Alsace : l'indice de biodiversité faunistique - à 21,5 est en baisse continue, particulièrement au niveau des milieux humides)
Les activités humaines doivent prendre en compte ces réalités car nous avons besoin pour notre santé de pouvoir vivre en harmonie avec notre environnement. Il nous faut élaborer des cadres très stricts afin que les décisions se prennent réellement en fonction de l'intérêt général, et non en fonction des lobbies recherchant des profits privés. Ceci d'autant plus que certains projets sont loin d'avoir démontré leur utilité : GCO (-400ha), golf de la Sommerau (-78ha)... ou leur inocuité (OGM)
Nos « responsables » politiques se comportent bien trop souvent en irresponsables. Comment comprendre autrement l'acharnement à vendre en toute hâte la concession du GCO à Vinci, sachant qu'en cas de victoire des socialistes, le projet deviendrait caduc, et qu'à ce moment-là il ne sera possible de se désengager qu'au prix d'importants dédommagements financiers...
AGRICULTURE :
Les agriculteurs assurent notre nourriture, ils sont la clé de voûte d'une société... Et pourtant ils sont bien malmenés : revenus trop faibles et non garantis, pour une charge de travail inégalée, spirale de l'endettement, course à la rentabilité en passant par l'exposition à des produits nocifs... et au final, des terres surexploitées, se réduisant comme peau de chagrin. Savez-vous qu'en France chaque jour un agriculteur se suicide ?
En 10 ans nous avons perdu 250 000, soit 26% des exploitations.
Nombreux sont en Alsace bossue, ceux qui ont compris qu'il faut revenir à une agriculture plus saine et moins carnée, plus proche de ses débouchés locaux. C'est clairement cela qui nous sauvera. Il faut continuer dans ce sens et atteindre en 2020, 20% de l'agriculture en bio.
Développer la culture de protéines végétales plutôt qu'animales, plus consommatrices en espaces (10 fois) et en énergie. Réduire de moitié la consommation des pesticides dans les 10 ans.
Europe Ecologie les Verts agira au niveau international (OMC), européen (PAC) et au niveau national. Les aides publiques seront fléchées vers l'emploi, l'environnement, la qualité, l'élevage extensif, la diminution de l'élevage industriel. Il sera créé des schémas de cohérence agricole et alimentaire régionaux, intégrés dans les SCOT. Des mesures seront prises pour juguler la captation de la plus-value par les distributeurs/transformateurs de façon à ce que la nourriture rapporte d'abord à ceux qui l'ont produite. L'installation des jeunes agriculteurs sera soutenue par des prêts sans intérêts pour les projets créateurs d'emploi, et toute exploitation viable sera garantie de ne pas être démantelée. Différentes mesures seront prises pour inciter à l'exode urbain, pour préparer un nécessaire rééquilibrage urbain/rural.
L'objectif est de passer d'un modèle productiviste et industriel à un modèle conçu avec les paysans et pour les consommateurs européens, et non plus pour l'exportation sur des marchés mondiaux perméables à la spéculation financière.
Il sera conjointement mené une politique d'éducation à une alimentation saine, pour combattre la « malbouffe ». Une réglementation plus stricte sera mise en place concernant les teneurs en sel, sucre, graisses, alcool, colorants, conservateurs, résidus de pesticides, OGM.... La publicité sera mieux contrôlée, en particulier en direction des enfants.
SANTE :
De façon générale pour EELV, la santé figure parmi les priorités. Les mesures prises en faveur de l'agriculture et d'une alimentation saine, mais aussi sur la qualité de l'air et de l'eau, devront réduire conséquemment le diabète, l'obésité, les cancers, les allergies, de même que les maladies neurologiques. Quelques chiffres illustrent simplement le lien entre environnement et santé (indicateurs 2011 pour l'Alsace) : 67% des cours d'eau ne sont pas en bon état écologique, 31% des points de mesure sur la nappe phréatique dépassent la limite de potabilité, 130 000 Alsaciens résident dans des zones de dépassement de la limite en matière d'exposition au dioxyde d'azote, la concentration en particules, dépasse les valeurs guides de l'OMS à Strasbourg et Mulhouse et est jugée préoccupante. C'est aux causes qu'il faut s'attaquer, et non à une médicamentation excessive.
Revenir sur les lieux de travail à des fonctions qui ont du sens et sont au service de l'humain fera baisser la souffrance psychique et le stress. Une vigilance accrue sera portée aux pollutions électromagnétiques.
La politique de santé s'attachera à ce que personne ne soit dans l'impossibilité d'accéder aux soins, que ce soit pour des raisons de coût ou des raisons d'accès géographique. Une véritable « mission de service public » de la médecine sera définie.
SOCIETE : Prendre le temps de vivre
Le projet d'EELV s'intitule « vivre mieux ». Le partage du travail et la solidarité doivent permettre de bonnes conditions d'existence à tous et à tous les âges de la vie. Il faut cesser de présenter comme une charge les classes d'âge non productives. Que ce soit à l'école ou en dehors, dans l'éducation populaire, nos enfants et nos jeunes ont le droit à grandir sans souffrir du stress de parents soumis à une course effrénée pour vivre décemment. Ils ont le droit d'apprendre dans le respect de leur rythme, dans la coopération et non dans la concurrence, d'apprendre en réfléchissant et en expérimentant pour comprendre en profondeur, au lieu d'être sans arrêt « évalués ». Ils ont besoin qu'on écoute leurs interrogations et qu'on encourage leur esprit d'initiative. Ils ont besoin de découvrir le monde dans sa réalité physique et humaine. L'éducation à l'environnement doit devenir systématique, les pratiques sportives soutenues et reconnues comme un élément de la santé publique. EELV souhaite la mise en place d'un plan de reconnaissance du bénévolat sportif. L'accent doit être mis sur l'accès à la pratique du plus grand nombre, et il faut limiter les grands équipements coûteux impactant l'environnement. L'écoconception des événements doit devenir la règle. L'accès à la culture doit être une priorité pour devenir une pratique durable. Les associations sont incontournables dans notre projet de révolution verte. Nous les aiderons et nous les mettrons en avant.
La société entière doit se sentir concernée et prendre soin de ses groupes les plus fragiles.
Il en est de même avec les personnes âgées. Les écologistes proposent de favoriser les lieux d'échange intergénérationnel, d'encourager la mixité des générations dans la construction des logements neufs, de revaloriser les minima vieillesse, d'améliorer le service à domicile des personnes âgées en favorisant la professionnalisation et le développement de l'économie sociale et solidaire. Les revenus des retraités les plus prospères doivent être mis à contribution. Le nombre de places en EHPAD et en soins palliatifs doit être significativement augmenté, le droit à mourir dans la dignité doit être reconnu.
URBANISME :
4/5 des Français vivent en ville. Sur notre territoire, les grandes métropoles aussi exercent une attraction forte, avec des conséquences sur le prix du foncier, les déplacements des personnes, la désertification rurale, la réduction des services publics.
Les écologistes pensent qu'il faut stopper et même renverser l'extension des villes au profit des zones rurales, dans le cadre concerté des Schémas de cohérence territoriale et dans un esprit d'économie en ressources foncières et en énergies. A tous les échelons il faut mettre en œuvre le principe de la mixité, afin de réduire les inégalités et ne pas constituer de ghettos.
S'il est essentiel de limiter l'étalement urbain, il s'agit surtout pour notre territoire de penser un aménagement raisonné des « parcs d'activité » en liant l'occupation de l'espace au nombre d'emplois concernés ainsi qu'à un cahier des charges sévère relatif à l'impact paysager. Des mesures doivent être prises, favorisant pour tout habitat, des ceintures de vergers et de potagers, de façon à tendre vers une autonomie de nos territoires en matière d'alimentation.
De même il faut revitaliser chaque agglomération en sauvegardant un minimum de petits commerces. Nous réclamons un moratoire sur toute nouvelle construction d'hypermarché.
La politique de transport enfin, doit privilégier les déplacements doux, collectifs ou semi-collectifs (par exemple taxis collectifs) dans un réseau décentralisé qui soit au service des déplacements quotidiens du plus grand nombre, plutôt qu'aux grandes infrastructures. Seuls 5% des déplacements en zone rurale recourent aux transports collectifs et les ¾ d'entre eux concernent les scolaires. EELV propose la détaxation du carburant pour les transports en commun en zone rurale.
Conformément au Grenelle de l'Environnement, il faut prohiber toute nouvelle construction d'autoroute.
POUR CONCLURE
Le projet que nous défendons se veut avant tout fondé sur des valeurs : le respect de l'Humain, le ménagement des ressources et du territoire, la responsabilité, le partage, la justice. C'est un projet à la fois ambitieux et réaliste. C'est un projet nécessaire.
Nous en appelons, au nom des générations qui viennent, à la mobilisation de tous et de toutes.
Ensemble, nous avons encore le pouvoir de changer des choses !
Michèle Comte - Mars 2012
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